Les îles Comores
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Niché entre Madagascar et le continent Africain, Les Comores est un groupe d’îles situé à l’extrémité nord du canal de Mozambique. En plus de quelques petites îles, l’archipel est composé de quatre îles principales : Grande Comores, Anjouan, Mohéli et Mayotte, bien que ce dernier soit un département d’outre-mer.
L’archipel des Comores compte une population d’environ 800 000 personnes et les langues officielles sont le français et l’arabe. Même si elle demeure la moins connue dans le trapèze des Mascareignes, l’île des Comores ne manquera pas de vous surprendre. Plages désertes, sentiers de randonnée pour les amoureux de la nature, montagnes pittoresques, chutes d’eau et aquarium à ciel ouvert, vous aurez l’embarras du choix.
La vie aquatique sur l’île est très abondante : vous pourrez observer les baleines, tortues de mer et les dugongs. La Grande Comores abrite un volcan actif recouvert par une forêt vierge, nommé le Mont Kartala.
Géographie des Comores
L’archipel des Comores est constitué des trois iles formant l’Union des Comores ; Grande Comores, Anjouan et Mohéli. Il s’étend sur une superficie de 2236 km2. Mayotte est la quatrième ile de l’archipel.
Grande Comore
Sans surprise, Grande Comore est la plus grande ile de l’archipel des Comores. Avec une superficie de 1.148 km2, elle abrite la capitale Moroni et le fameux volcan Mont Kartala. Ce volcan est toujours en éruption à 2 361m d’altitude. Recouvert d’une foret vierge riche en biodiversité, le cratère est l’un des plus grands au monde. L’ile de Grande Comore est connue pour ses paysages montagneux et ses nombreuses plages idylliques.
Anjouan
L’ile d’Anjouan s’étend sur 424 km2 et compte quelques 200 000 habitants. Elle se caractérise par la culture de plantes odorantes ; vanille, girofle, jasmin, ylang-ylang, basilic. Outre ses nombreuses plantes à parfum, l’ile abrite de magnifiques édifices coloniaux.
Mohéli
Surnommée “l’ile Nature”, Mohéli est la plus petite ile de l’archipel des Comores avec 35 000 habitants seulement. Ces derniers pratiquent la culture d’épices, l’élevage et la pêche. Les Mohéliens partagent la foi musulmane.
Après Mayotte, Mohéli est la plus ancienne île de par sa formation géologique. Cette petite ile recèle de trésors naturels. Elle abrite le deuxième parc marin au monde avec la plus grande diversité d’espèces animales ; dauphins, raies, requins, baleines, tortues géantes et chauves-souris endémiques au Comores, appelées Livingstone et qui mesurent 1m50. Incontestablement les plus grandes de la planète. Une atmosphère de sérénité y règne en permanence.
Climat des îles Comores
Il existe deux saisons sur l’archipel des Comores :
1. L’été : Novembre – Mars
La période d’été est très chaude avec des averses courantes. Entre février et mars, il y a de forts risques de cyclones.
2. L’hiver : Avril – Octobre
Pendant l’hiver, les températures sont plus douces avec un climat sec. C’est toujours plus agréable de visiter cet archipel au cœur du trapèze des Mascareignes pendant la période sèche, sans risques de cyclones.
Quand Partir pour les Comores ?
La meilleure période pour séjourner sur l’ile reste d’août à octobre. Pour éviter le flux touristique, nous vous recommandons de visiter l’archipel des Comores pendant la basse saison :
Basse saison aux Comores: Janvier, Février, Mars, Avril, Mai, Juin, Septembre et Novembre.
Haute saison aux Comores: Juillet, Août, Octobre et Décembre.
Très haute saison aux Comores: Juillet et Août.
Si vous souhaitez obtenir le meilleur prix du billet d’avion en destination de Moroni (ile Grande Comore), il faut voyager pendant le mois de mars et éviter le mois d’aout qui est nettement plus cher. A noter que le prix moyen du billet d’avion pour les Comores est de 783 €.
Cultures et traditions des îles Comores
Héritage des Sultans
Issu du métissage des perses et des peuples d’Afrique de l’Est, le peuple comorien est très attaché à sa religion et à ses traditions. Les anciens sultanats de la haute civilisation de l’islam ont été à la tête de l’archipel des Comores pendants des siècles. En conséquence, la culture arabe a largement façonné celle des Comores. Aujourd’hui encore, l’ile regorge d’anciens vestiges associés à son histoire avec les sultans. Les médinas et la grande mosquée de Moroni. Les villes d’Itsandra, Mdjini et d’Iconi, quant à elles, abritent les palais de sultans ainsi que deux portes monumentales ornées de symboles. Ces portes indiquaient l’entrée du village et le lieu de rencontre pour aborder l’organisation du village (bangwe). Les sites tels que la Mosquée miraculeuse (Chiounda) et le cimetière portugais à Bangoua Kouni et le trou du Prophète (Mitsamiouli), sont chargés d’histoire.
Coutumes Comoriennes
Les Comoriens prennent beaucoup de plaisir à conter des histoires. Autre passe-temps : la maitrise des jeux de stratégie. En effet, ils adorent jouer aux dominos ou encore au m’raha. Il s’agit d’un jeu faisant usage d’une piste en bois garnie de godets et de grosses graines en guise de pions.
Le « tam-tam bœuf » est une autre tradition héritée des explorateurs espagnols ou portugais. C’est en quelque sorte une version révisée des vaches landaises. A la fin du mois de ramadan, des zébus dont relâchés dans les rues des villages et les jeunes s’amusent à jouer aux matadors. Il est courant d’observer cette coutume à Anjouan et à Mohéli.
Pendant le weekend, les comoriens aiment célébrer les grandes festivités aux quatre coins de l’ile. Qu’il s’agisse d’un mariage, d’un baptême ou d’une cérémonie religieuse, les habitants ne ratent jamais une occasion pour faire découvrir leur danses, musiques et tenues traditionnelles aux visiteurs. Les danses comoriennes sont : le Mdandra, le biyaya (danse exécutée par les pécheurs lorsqu’ils offraient du poisson au sultan), le garassi et les Shengé.
La religion sur l’iles des Comores
99% des comoriens sont musulmans. L’islam est au cœur de leur vie quotidienne ; la prière du vendredi qui est d’une grande importance, les appels à la prière. Les fêtes religieuses et les traditions associées à la naissance, au décès, à la circoncision et au mariage, sont aussi pratiquées rigoureusement.
La faune et la flore des îles des Comores
L’insularité des Comores lui permet d’être un abri pour de nombreuses espèces endémiques. C’est l’une des raisons qui fait que l’union des Comores privilégie l’écotourisme. Les différentes iles cachent toutes des richesses naturelles d’exception, à la fois terrestre et sous-marine.
Une flore unique
Les iles des Comores constituent un beau jardin botanique tropical avec les différentes cultivations aux parfums enivrantes. Les plus importantes terres d’exploitation se situent au sud de la Grande Comores et à Anjouan. Toujours sur l’ile d’Anjouan, le parc Mont Ntringui, est très riche en orchidées, mousses, lichens, sélaginelles, fougères et bruyères arborescentes. Le Parc National Shisiwani, quant à lui, est une zone protégée, étendue sur plus de 3 hectares de mangroves, et de marais côtiers, bordés d’une zone marine abritant des herbiers marins et des récifs coralliens.
Une faune inégalée
Surnommé « le fossile vivant », le cœlacanthe est une figure emblématique des Comores. Cette créature est incontestablement la plus importante découverte zoologique du XXe siècle. Le poisson, dont les origines datent d’environ 370 millions d’années, est un témoin de l’évolution du monde vivant.
Le cœlacanthe vit à plus de 120m de profondeur et peut atteindre jusqu’à 2m de long.
L’archipel des Comores héberge deux espèces endémiques de tortues : la tortue verte et la tortue à écailles. Il est fréquent d’observer la ponte des tortue vertes sur les plages des ilots de Noumachoua et d’Itsamia.
Autre espèce symbolique des Comores : les chauves-souris de Livingstone ou chauves-souris géantes. On peut les rencontrer dans les forêts d’Anjouan et sur l’ile de Mohéli à partir de 500m d’altitude.
Le lac de cratère de Dziani-Boudouni est la seule étendue d’eau douce des Comores. Il abrite une grande colonie (1% de la population mondiale) de grèbes castagneux (aussi appelés Tachybaptus Ruficollis). On y retrouve aussi des canards et de divers autres oiseaux migrateurs.
Les forêts tropicales comoriennes sont riches en animales endémiques. La forêt de Mohéli, héberge plusieurs espèces, certaines menacées d’extinction : un oiseau marin nommé le puffin d’Audubon (Puffinus lheminieri) et autres oiseaux tels que le drongo, le faucon des Comores, le pigeon de Mohéli, le perroquet bleu ou encore le maki (le lémurien endémique des Comores).
Un parc marin incroyable
Le parc marin compte quelques 200 baleines à bosse en période de reproduction de juillet à octobre, 30 000 montées de tortues vertes, les 10 derniers individus de dugong des iles Comores, des mollusques, des massifs coralliens, des invertébrés ainsi que des poissons démersaux. On peut aussi y admirer un bon nombre de plantes forestières endémiques à l’ile.
Que faire sur les iles Comores ?
Bien qu’elle soit la moins visitée parmi les iles du trapèze des Mascareignes, l’ile des Comores n’a rien à envier à ses voisines proches, qu’il s’agisse de visites culturelles ou de sites naturels. On vous propose les meilleurs endroits à visiter, les activités et loisirs typiques et insolites à essayer au moins une fois lors de votre séjour sur l’archipel.
Grimper l’un des plus grands cratères au monde, le kartala
Si vous aimez les randonnés en nature, l’ascension du volcan kartala est un must ! 2 jours de trek avant d’atteindre le sommet, à 2360 mètres ou des vues d’une beauté indéfinissable vous attendent. Le paysage risque d’être inoubliable et riche en émotions.
Mais la beauté de ce cratère lunaresque se mérite. Plusieurs sentiers serpentent à travers d’épaisses végétations avant d’atteindre le point culminant. La marche ne sera pas de tout repos. Mais vous pourrez reprendre votre souffle lors d’arrêts fréquents et en profiter pour y cueillir framboise et fraises.
L’ascension du kartala est avant tout une rencontre avec soi-même et soyez surs que vous vous souviendrez de cette marche toute votre vie.
Grimper le dos du dragon
Perché au sommet des collines du nord de l’archipel des Comores, ce lieux majestueux offre des paysages exquis sur les iles. La formation de plusieurs rochers ressemble à des pointes d’un dos de dragon, d’où son nom. L’ascension ne dure pas plus de 10 minutes. Dès que vous aurez atteint le sommet, vous aurez droit à une splendide vue face à l’océan indien, souvent seul au monde et parfois entouré de quelques vaches et ânes.
Une balade autour du lac salé
Situé près du village de Mitsamiouli à 50 km du centre-ville de Moroni, le lac sale est considéré comme un lieu sacré par les habitants. La légende raconte qu’il aurait le pouvoir de guérir les maladies de la peau. Outre sa réputation de guérisseur, cet endroit plein de charme en vaut le détour. Vous serez émerveillé devant tant de beauté. Personne ne connait le fondeur de ce lac. Un décor fabuleux, avec en toile de fond le bleu de l’Océan.
Assister à la ponte des tortues géantes sur la plage d’Itsamia
Le petit village d’Itsamia à Mohéli est devenu un site important de nidification des tortues de mer en raison de son faible taux d’occupation. Les tortues de mer sont protégées par une équipe scientifique et les visiteurs sont encouragés à contribuer aux efforts locaux. Ici, il est possible de faire du bénévolat d’écotourisme ciblées.
Les tortues de mer et leur petits occupent cette espace tout au long de l’année. Vous aurez la chance d’assister à ce phénomène impressionnant. Les tortues viennent déposer des centaines d’œufs dans le sable tous les jours, sans exception.
La Cascade Dziancoundre
La cascade Dziancoundre est l’un des plus beaux sites naturels des Comores. Ambiance calme et tranquille, respirez l’air parfumé des senteurs de l’ylang-ylang, de vanille ou encore de trèfle qui y sont cultivés, tout en profitant d’un moment de pure détente aux pieds de la cascade.
Visiter Mitsamiouli
Situé au nord de la Grande Comore, Mitsamioulli est doté des meilleurs danseurs de tout l’archipel. Vous assisterez peut-être à un spectacle mais la danse est plus souvent spontanée. Ce lieu est aussi idéal pour la plongée sous-marine.
